JUSTICE
Au Zentih de DIJON
par Lucien JORGE

Le 20 mai 2008, le Zénith de Dijon se réveille enfin de son long sommeil. Les coupables : Xavier de Rosnay et Gaspard Augé, le duo électro le plus friqué et incontournable de l’héxagone.

On débarque sur le site un peu en retard. Notre grand Zénith est méconnaissable, les foules d’octogénaires habitués, d’ordinaire attirés par l’affiche alléchante d’ âge tendre et tête de bois ou de Danny Brillant sont là remplacées par de grands gamins âgés de 11 à 35 ans et tous revêtus du fameux pantalon slim et de la veste en cuir très rock. Les Ray bans sont facultatives pour la soirée. Honte sur moi, mon retard ne me permettra pas de vous décrire en détails la première partie assurée par un dj français « assez bouboule et pas très expert », d’apès les mots d’un jeune fille visiblemment pressée de passer aux choses sérieuses (Justice ce soir)

. Miraculeusemment, ces choses sérieuses arrivent plus tôt qu’ésperé avec le groupe Scénario Rock en deuxième partie de soirée. Un cocktail explosif de dance, de rock, d’électro, de soul... et de samba ! Le public explose, la salle est chauffée à blanc.

Puis tout s’arrette, les lumières sont rallumées. Les fans sont en effervescence et les plus exités ne s’arrettent même pas de danser pour se précipiter au bar, récuperer les dernières Boules Quies (garantie d’un concert sans dommages auditifs), gratuites. Retour dans la salle. L’installation est impréssionnante, incroyable. Les platines installées en hauteur nous surplombent, encerclées de deux gigantesques murs d’amplis à faire pleurer les Guns and Roses. Le tout mis en valeur par le fameux sigle « † » lumineux qui sort le duo des ténebres environantes. Les héros de la soirée n’attendent pas de se faire prier. Moins impréssionnants qu’on pourraient les imaginer, ils s’installent timidemment sous un tonnerre de hurlements. Leur set, entammé par le beat de l’énorme Genesis annonce d’emblée la couleur. La machine lancée, elle ne s’arrêtera pas une seconde pendant le show. Tous ont reconnus les beats et les mélodies des plus gros tubes de leur premier album (« † » : 2006). D.A.N.C.E, DVNO, We are your friends, Phantom , Waters of Nazareth ,ils s’enchaînent tous à merveille. Il se fait déjà tard et la Chine et la Moustache, de leur surnom, nous font le plaisir de finir leur performance en beauté avec une reprise du Master of puppets de Metallica, un remix assez inédit, il faut l’avouer, la cerise sur un gâteau sous haute tension.